2025 : l’année où on cesse les commentaires sur le poids des autres

La période des Fêtes est reconnue comme un moment de réjouissance, de célébration, et de réunions entre famille et amis. Pour certains, cette période est cependant devenue synonyme de stress… Pourquoi ? Par appréhension des commentaires sur le poids, leur poids.

Lorsqu’on n’a pas vu quelqu’un depuis longtemps, il est possible qu’on remarque des changements au niveau corporel et qu’on soit tenté de les commenter. Des commentaires du genre : « Est-ce que ça se peut que tu aies perdu du poids? » ou encore « Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu matante, c’est fou comme elle a engraissé ! » peuvent alors s’échapper.

Mais pourquoi ce genre de commentaires n’ont pas leur place?

Selon un sondage effectué en 2024, 60 % des Québécois de 14 ans et plus ressentent de la pression en lien avec leur apparence physique (changer son apparence, avoir un corps « parfait », perdre du poids, avoir un corps athlétique, être musclé(e))[1].

Cette pression peut, entre autres, avoir été déclenchée par des commentaires sur l’apparence corporelle. Ces commentaires, qui partent parfois d’une bonne intention, peuvent avoir des effets dommageables, tels que ;

• Une perte de confiance en soi. Il est faux de croire que la honte est un bon moteur de changements durables. Au contraire, la honte peut mener à un évitement de certains comportements. Par exemple, on peut cesser d’aller à la salle d’entraînement par peur du jugement des autres.
• Une préoccupation excessive par rapport au poids, à la nourriture et/ou à l’activité physique. Cela peut mener au surentraînement et/ou au développement d’un trouble alimentaire ou d’une relation troublée au corps et à la nourriture.

Si je fais un compliment, j’imagine que ce n’est pas la même chose?

Un commentaire du genre « Wow ! Ça te fait bien d’avoir perdu du poids. » peut sembler inoffensif. Même si ces commentaires nous semblent positifs, l’impact peut tout de même être négatif :

• Il est possible que ces commentaires encouragent un trouble alimentaire ou complimentent l’effet d’une maladie, comme une dépression ou un cancer.
• Ces commentaires peuvent aussi renforcer l’impression que les gens nous apprécient principalement pour notre apparence, et non pour qui nous sommes en tant que personne.

Si je ne fais pas le commentaire à la personne directement, est-ce que c’est mieux?

Non, il peut tout de même y avoir un impact. Vous venez peut-être d’exacerber la préoccupation par rapport au poids de votre interlocuteur. On ne peut jamais assumer que quelqu’un ne sera pas affecté par une telle remarque.

Si vous croyez que ces répercussions sont un peu exagérées pour un commentaire « banal », détrompez-vous. Ces répercussions, elles m’ont été partagées maintes et maintes fois par mes clients en consultation. Un sondage de 2024 a aussi tiré les mêmes conclusions : 72 % des adultes québécois, ayant déjà reçu des compliments ou des critiques sur leur poids ou leur apparence pendant leur enfance ou leur adolescence, affirment que ce type de commentaire a encore un impact sur eux aujourd’hui.[2]

Que faire alors?

Le poids n’a pas besoin d’être un sujet incontournable du temps des Fêtes. Trouvez d’autres sujets de conversation et valorisez autre chose que l’apparence physique. Au lieu de discuter de poids ou de la dernière diète à la mode, discutez de vos loisirs, intérêts, projets et défis. Félicitez votre cousine pour son premier demi-marathon, votre oncle pour la construction de son poulailler urbain et votre grand-mère pour son projet de broderie. Vous aurez ainsi un impact positif sur vos proches, et n’inviterez pas les commentaires sur le poids à la table!

Comment réagir aux commentaires sur le poids?

Si jamais le mémo ne se rend pas à votre réveillon et que vous recevez des commentaires sur votre poids, voici quelques options pour vous :

1. Douce discussion. Si vous en avez envie, et surtout si vous en avez l’énergie, vous pouvez en discuter avec la personne qui vous a fait le commentaire. Vous pouvez partager comment vous vous êtes senti. Vous contribuerez ainsi à sensibiliser votre entourage.
2. Avoir un complice. Vous pourriez également vous allier avec une personne de confiance (ex : une sœur, un cousin) pour ne pas avoir à répondre au commentaire blessant par vous-même. Un commentaire bien placé tel que « Voyons mononcle, ça ne te regarde pas ! » ou » Parlons donc d’autre chose de plus intéressant » peut aider à détourner l’attention et passer à un autre sujet.
3. Prendre un moment de réflexion. Si vous n’en avez pas l’énergie ou que vous ne sentez pas qu’une discussion sera aidante, cela est très valable aussi. Vous pouvez alors simplement prendre le temps avec vous-même de déconstruire le commentaire reçu, et de vous rappeler que votre valeur comme personne n’a aucun lien avec votre poids!

Si vous avez besoin de soutien concernant votre image corporelle, faites appel à notre équipe de nutritionnistes. Elles sauront vous accompagner avec respect et empathie. En cultivant des conversations bienveillantes et centrées sur ce qui nous unit vraiment, nous pouvons faire du temps des Fêtes un moment plus doux, plus inclusif et réellement joyeux pour tous.

[1] Équilibre (2024). Poids, alimentation et activité physique : portrait des préoccupations des québécois.es 2024. Infographie.

[2] ÉquiLibre. (2024) Préoccupations envers le poids, l’alimentation et la pratique d’activité physique. Outil de sensibilisation.

2025 : l’année où on cesse les commentaires sur le poids des autres est un billet publié par Nautilus Plus. Le blogue Nautilus Plus vise à aider les gens dans leur cheminement de mise en forme à travers des articles sur l'entraînement, la nutrition, la motivation, des exercices et des recettes santé.
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